Publié par La Redaction mis à jour le 22/05/20

Situation pastorale face au Covid-19 au Togo et dans la sous-région ouest Africaine et Sahel


La crise sécuritaire a fortement perturbé les activités pastorales: fermeture de marchés à bétail, difficulté d’accès à certains pâturages, transhumance limitée ou interdite. La situation s’est davantage aggravée avec les limitations de la mobilité liées au Covid-19. Plusieurs membres du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA) se mobilisent pour mettre en place des initiatives de veille.
Si la disponibilité de la biomasse est globalement satisfaisante dans les pays du golfe de Guinée, elle est limitée dans les pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad). Certaines régions au Nigéria (Adamaoua, Central zone, Northern zone, Southern zone) atteignent également le seuil d’alerte. La situation est particulièrement préoccupante en Mauritanie et au Sénégal qui enregistrent la quatrième année consécutive de déficits de biomasse. De plus, des feux de brousse y ont détruit le peu de pâturage qui existait, aggravant ainsi la vulnérabilité des ménages pastoraux
En raison de l’insécurité persistante, l’accès aux pâturages dans les zones pastorales est globalement très difficile dans les pays sahéliens. Plusieurs zones sont totalement inaccessibles et se situent au-delà du seuil d’alerte de 75% .
Bien avant le Covid-19, l’année pastorale 2019-20 était marquée par la fermeture des frontières terrestres du Nigéria avec le Bénin et le Niger ainsi que l’interdiction de la transhumance transfrontalière décrétée par le Bénin depuis le mois de décembre 2019. Le seuil d’alerte (transhumance interdite à 75 %) est atteint dans la majorité des pays, à l’exception de la Guinée, du Tchad et du Togo.
Suivant les mouvements saisonniers habituels, la plupart des transhumants se trouvent actuellement dans les pays côtiers d’accueil et devraient amorcer leur retour à partir de fin mai 2020. La fermeture des frontières perturbe le retour des animaux transhumants dans leurs territoires d’origine ; la forte concentration du bétail aux frontières présente d’importants risques épizootiques et de conflits entre agriculteurs et éleveurs en ce début de campagne agricole. Il est urgent de faciliter les mouvements de retour des transhumants transfrontaliers afin de réduire le risque de mortalité du cheptel affaibli par la sécheresse et de prévenir des conflits potentiels.
La transhumance au sein du même pays est également perturbée en raison des mesures de quarantaine et de couvre-feu limitant la mobilité interne. L’insécurité a entraîné un déplacement massif des éleveurs vers les zones périurbaines.
La mise en quarantaine empêche la libre circulation des éleveurs d’une région à une autre ou d’une ville à une autre. Les pays ont également instauré l’État d’urgence, mis en place des interdictions de circulation d’une région à une autre et ont décrété des couvre-feux. Toutes ces mesures, qui visent à garantir la sécurité des personnes, ont des impacts majeurs sur le fonctionnement des filières agropastorales et sur la dégradation des conditions d’existence des acteurs de ces filières, et en premier lieu les familles d’éleveurs.
En plus , les fermeture des marchés hebdomadaires ont fragilisé les moyens d’existence des pasteurs. Les restrictions à la mobilité entraînent également de fortes augmentations de prix du bétail dans les villes.
Au Togo, selon les informations recueillies auprès des responsables des Comités de gestion des marchés : « Il y a un manque à gagner de recettes aussi bien au niveau des COGES que des municipalités avec les mesures prises en réaction à l’épidémie. Les marchés sont moins fréquentés, les marchés à bétail de Koundjoaré et de Cinkassé qui géraient entre 500 et 750 têtes de bovins chaque marché n’en compte plus qu’environ 250 à 400 têtes par jour d’animation. La fréquentation des marchés à bétail a beaucoup chuté avec toutes les mesures prises comme riposte à la pandémie ».
Plusieurs membres du RPCA se mobilisent pour mettre en place des initiatives de veille, renforcer les systèmes d’alerte précoce existants et coordonner les réponses



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